Bois énergie et CO2

Par le processus de photosynthèse, les arbres absorbent le CO2 de l'air et fixent le carbone dans leur biomasse durant leur croissance. Comparé aux énergies produites à partir de combustibles fossiles, le bois-énergie a la capacité de reproduire son stock de biomasse à une échelle de temps bien plus raisonnable que le pétrole ou le gaz naturel. En effet, les forêts peuvent se régénérer en quelques dizaines d’années en moyenne tandis qu’il faudra plusieurs milliers (voire millions) d’années pour reconstituer les stocks de combustibles fossiles. A notre échelle, ce bilan carbone issu de la combustion des énergies fossiles est donc négatif, les émissions de CO2 induites par l’exploitation des ressources fossiles sont supérieures à la quantité d’absorption naturelle du CO2 dans les roches géologiques.  

Le cycle complet de régénération des forêts est, quant à lui, bien plus court, voilà pourquoi le bois est considéré comme une ressource renouvelable.

Une gestion durable des forêts doit remplir à la fois les objectifs sociaux, économiques et écologiques. Cela implique, entre autres, d’accroître la superficie forestière en Belgique et de renouveler les superficies qui ont subi une exploitation, permettant ainsi le stockage de carbone dans l’atmosphère. Les forêts représentent un stock de biomasse et donc un puits de carbone important. En contribuant à la replantation après exploitation (dans le cadre d’une gestion durable des écosystèmes forestiers), il est possible de stocker la même quantité de carbone que celle libérée dans l’atmosphère lors de la combustion du bois-énergie.

Comme le précise Valbiom, « la production et l’utilisation de pellets et de bûches impliquent inévitablement une consommation d’énergie fossile (ne serait-ce que pour le transport). Cette consommation reste marginale (surtout si le combustible bois est produit localement) et correspond à un faible taux d’émission de CO2 par unité énergétique produite. Cette valeur diffère selon les sources et les méthodes de calculs, mais reste largement inférieure aux émissions associées aux combustibles fossiles. Par exemple, 30 gCO2 /kWh sont attribués aux pellets contre 251 gCO2 /kWh pour le gaz naturel et 306 gCO2 /kWh pour le mazout de chauffage ».

Pour résumé, le bois-énergie a un impact CO2 atmosphérique infime par rapport aux énergies fossiles si une gestion durable des forêts est mise en œuvre et que les ressources sont utilisées localement.

Le bois-énergie est généré en produits connexes lors de l’exploitation du bois pour sa première transformation (production de bois d’œuvre). L’utilisation du bois en tant que matériau, et donc en tant que source d’énergie, limite les émissions de CO2 liées à la production du matériau lui-même. En comparaison, l'utilisation du béton ou de l'acier consomment de l’énergie lors de leur production et émettent une part importante de CO2 . Selon Hout info Bois, la production de bois et son utilisation libère environ 1,1 tonne de CO2 en moins pour la production de 1 m³ de bois que pour la production de plastique ou de béton par exemple. Cela signifie que l’utilisation de 1 m³ de bois permet « d’épargner » globalement environ 2 tonnes de CO2 . Le bois est donc un excellent substitut dans la construction et la production de chaleur.

Court-métrage "Tackling the Climate Crises with the help of the Forests", par l'Austrian Biomass Association